La phénoménologie se retrouve au coeur des questionnements que l’anthropologie de l’art induit.
Ce qu’écrit Merleau-Ponty, nous ramène à la question de la distance entre les choses et nous. Nous, occidentaux, avons opéré une nette séparation Nature /Culture.
Mais dans d’autres sociétés, les choses sont au coeur des relations humaines ; il n’y a pas de distance entre les individus et les choses ; et plus encore, les objets qui ne circulent pas dans le cadre des échanges, ceux qu’on doit garder, transmettre, sont les objets sacrés.
C’est à partir d’eux et des rapports politico-religieux qu’ils induisent que se construit la société telle que l’a observée Maurice Godelier lors de son séjour chez les Baruya en Papouasie-Nouvelle Guinée.

Reprenant la lecture de L’essai sur le don de Marcel Mauss, Maurice Godelier, dans L’énigme du don, voit le fondement du social dans le religieux, le sacré.
Bibliographie :
Godelier M., 1982, La production des grands hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-Guinée., Ed. Flammarion, Champs 1996.
Godelier M., 1996, L’énigme du don, Ed. Flammarion.
Godelier M., 2007, Au fondement des sociétés humaines : ce que nous apprend l’anthropologie, Ed. Albin Michel.
Photo 1 : Homme Abelam devant une exposition de monnaies de coquillage sur la maison des hommes, Photo du Père Knorr, village d’Ulupu-Maprik, culture Abelam