Pas question d’être exhaustive sur l’habitat traditionnel de l’île de Nias, bien sûr ! Sa particularité a donné lieu à de nombreuses études et on trouvera des recherches poussées dans les bibliographies déjà données. Sa spécificité a attiré l’attention des architectes car les maisons construites sur une structure complexe de pilotis verticaux et obliques ont la particularité de bien résister aux tremblements de terre.
Ce qui m’intéresse ici, c’est simplement de comparer divers clichés à différentes périodes du 20ème siècle. Et bien que Nias soit à l’écart des grandes routes, on en trouve un certain nombre.
Naturellement, la différence de nature des toits et la présence des fils électriques constituent les premiers gros changements visibles.
En voici deux exemples :

Le village du Sud le plus célèbre est Bawomatulao.
Ci-dessus une photographie de 1909 et ci-après une photographie de 2024.
Les Omo Sebua sont les maisons de chef, reconnaissables par leur taille, leurs décorations et le nombre de mégalithes qui sont placés devant elles.
Les autres maisons (omo ada) sont construites sur le même modèle, avec des dimensions semblables dimensions (4 m. de large et 12 m. de profondeur).

Il semble que quatre grandes maisons (Bawomataluo, Onohôndro, Hilinawalo Maenemôlô, Hilinawalo Madsinô) datant d’une centaine d’années subsistent dans le Sud.
N’ayant pas de photographies des deux derniers villages, intéressons-nous à Onohôndro.
Ci-après on trouvera les photographies de 1977 et 2007 d’Alain Viaro puis les miennes en 2024.
La maison avait résisté au tremblement de terre de 2005 mais avait dû être étayée pour éviter l’effondrement (photo de 2007).
Seule une tête de Lasara en front de maison avait peut-être été préservée (ou restaurée).





Photo 1 : Vue aérienne de Bawomatulao, 2015, © Zen Setia.
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