Après avoir évoqué l’exposition consacrée à Escher et ses jeux mathématiques, je poursuis ce parcours parisien avec Roger Caillois. Ici, ce ne sont plus les constructions de l’esprit qui fascinent, mais les formes inscrites dans la matière. L’un explore les lois de la géométrie, l’autre celles de la géologie. Tous deux montrent comment science et poésie peuvent se rejoindre pour ouvrir de nouvelles manières de voir.

C’est précisément ce que propose l’exposition Rêveries de pierres. Poésie et minéraux de Roger Caillois, présentée à l’École des Arts Joailliers à Paris en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle, et ce jusqu’au 29 mars 2026.

On y découvre la collection de l’écrivain, passionné par les agates, quartz et calcites qu’il considérait comme des “écritures naturelles”. L’exposition se transforme en une traversée où la matière minérale devient langage. Ces pierres, loin d’être de simples curiosités géologiques, deviennent sous notre regard des paysages miniatures, des fragments d’univers voire des poèmes silencieux forcément subjectifs.

À travers ces œuvres, qu’elles soient gravées par l’esprit ou par la matière, il s’agit toujours d’apprendre à voir autrement.
Photos de l’autrice, décembre 2025.
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