S3. E2 Maison des hommes

Le 5 septembre fut une journée décisive. Nous devions être devant le village de Mindimbit d’après les notes de Schrader, ou plus exactement celles de Friedrich Eich, le missionnaire de la société rhénane qui l’accompagnait et qui avait consigné les détails de leur expédition. Nous nous sommes approchés très près du rivage, car il ne... Lire la Suite →

S3. E1 La remontée du fleuve

Contrairement à ce que nous avions vécu jusqu’ici, nous entrions réellement en terra incognita : nous étions dépourvus de toute documentation, les premières remontées du fleuve par les Occidentaux, des Allemands, ne dataient que de quelques années seulement. À Friedrich Wilhelmshafen, la préparation de notre expédition réclamait du temps. Il a fallu obtenir l’accord des... Lire la Suite →

S2. E7. Biak et le Korwar

Nous quittâmes ces lieux paisibles fin août, comme prévu, et cette nouvelle navigation se déroula effectivement sans accroc : début septembre, nous mouillâmes dans la baie de Doreh, à l’entrée de Geelvinck. Le "terminus" de notre goélette atteint, nous n’eûmes pas de mal à embarquer sur l’un de ces multiples caboteurs de fortune qui sillonnaient... Lire la Suite →

S2. E6. Un arrêt aux Moluques

Notre sérénité fut hélas, de courte durée. À Batavia nous découvrîmes la catastrophe : nos caisses avaient été dérobées ! Plus aucun spécimen, bien sûr plus d’orchidées, mais égoïstement, ce qui m’importait le plus, c’était le vol de mon appareil photographique, des plaques toutes remplies jusqu’à présent, et de mes précieuses notes. Envolés souvenirs et... Lire la Suite →

S2. E5. Rendez-vous à Batavia

Septembre 1887, forts de nos collectes, nous nous apprêtions à rentrer en France en faisant escale à Batavia.En effet, sur mon insistance que je regrette tant maintenant, je souhaitais rencontrer P. A. Daum. Ce dernier, à la base simple journaliste, était devenu le rédacteur en chef de plusieurs journaux locaux et avait déjà publié des... Lire la Suite →

S2. E4. Berau

De nombreux vapeurs et goélettes faisaient le va-et-vient entre la côte orientale de Bornéo et les grands ports de l’archipel malais. Des pirates étaient aussi de la partie et s’étaient établis plus au Nord, justement au large de Berau dans l’archipel de Sulu au sein duquel s’étaient instaurées toutes sortes de trafics. Le commerce était... Lire la Suite →

S2. E3. Kalimantan

Je photographiais des femmes avec leurs petites filles sur les genoux, parées de ces lourdes boucles qui déformaient leurs lobes d’oreilles, et encore de plus jeunes portant leur bébé dans un panier corné. Je les contemplais, émue au souvenir du porte-bébé que tu m’avais rapporté du Sarawak et qui resterait à tout jamais vide. Qu’elles... Lire la Suite →

S2. E2. Mahakam River

Début mars 1886, nous étions à Surabaya qui était devenu un port important de la grande île de Java.Luca traîna un long moment sur le port à la recherche d’informations sur la côte est de Bornéo et bien sûr les moyens de se rendre à Samarinda. Une nouvelle rencontre allait s’avérer décisive quant à la... Lire la Suite →

S2. E1. Appareillage

Accéder à Bornéo était un long périple, mais ne constituait plus un voyage réellement difficile pour les Occidentaux depuis 1840, date à laquelle James Brooke avait pris le contrôle du Sarawak et avait réformé un gouvernement géré jusqu’à présent selon les coutumes ancestrales du Brunei. Ce dernier territoire, situé au nord de Bornéo, était resté... Lire la Suite →

S1. E10. La mort en tête

Au cœur de cet été 1878, Luca s’était donc attelé à prendre en main le cabinet de curiosité hérité près de cinquante ans plus tôt de François-Henri Chevreuil. Cet érudit, bibliophile, naturaliste et archéologue avait réuni une belle collection qui n’arriva pas entière dans le fonds de la ville de Cherbourg, car les médailles étaient... Lire la Suite →

S1. E9. Cherbourg

Été 1878. Le trajet en train depuis Paris avait été long, la locomotive poussive nous avait entraînés jusqu’à Caen. Dans le wagon, je côtoyais des personnages que je jugeais étranges par leur accoutrement. Rien d'extravagant cependant, il s'agissait simplement de Parisiens heureux de s’échapper de la capitale et de se rendre à la mer. Notre... Lire la Suite →

S1. E8. Les crânes de l’exposition

Ce 1er mai, je déambulais dans ces rues qui saluaient un espoir nouveau.Je n’ai pas parlé de moi jusqu’à présent, car ma tête est douloureuse et le passé ne me parvient que par fragments. Je suppose que je veux oublier, mon histoire a si peu d’importance. Ma mère est morte lorsque j’étais très jeune. Mon... Lire la Suite →

S1. E7. Une idée en tête

En ce début d’année 1878, Luca n’était plus employé à Hambourg. Il avait pourtant aimé le travail d’équipe au musée Godeffroy sous la direction de Schmeltz. Il s’était lié d’amitié avec Eduard Dämel, un spécialiste des insectes. Plus âgé que Luca, il avait beaucoup voyagé dans le Pacifique Sud comme collecteur, en Australie, à Fidji.... Lire la Suite →

S1. E6. Un porte-bébé de Bornéo

À l’automne 1865, Luca était parvenu à Belaga bien en amont du Rajang ; l’existence de rapides avait souvent rendu sa progression mal aisée, et il s’installa pour l’hiver dans ce village. Il était maintenant en territoire Penan et Kajang, des groupes en fait nomades ; mais la région était en train de changer et... Lire la Suite →

S1. E5. Mémoire lointaine

Luca ne m’a jamais beaucoup parlé de sa jeunesse et encore moins de son enfance, probablement parce qu’il fut abandonné très jeune par son père avec une mère décédée prématurément. Il était né à Florence le 7 octobre 1843 et il fut confié à son grand-oncle. Il aimait profondément cet homme. Déjà âgé lorsqu’il le... Lire la Suite →

S1. E4. La tête de l’emploi

Lorsqu’il se passe des évènements particuliers, on cherche toujours à comprendre pourquoi, comment cela a bien t-il pu commencer… je n’irai pas jusqu’à penser qu’un sorcier ait pu nous jeter tel ou tel sort. Quoique… Rapidement après notre première rencontre en 1878, je me suis demandé qui était mon compagnon, il y avait tant de... Lire la Suite →

S1. E3. Dans un jeu de Monopoly

Lorsque nous arrivâmes en Nouvelle-Bretagne, Emma était remariée depuis peu ; Thomas était décédé en 1887 de tuberculose. Son nouvel époux, Paul Kolbe, était un ancien officier allemand qui avait travaillé en Nouvelle-Guinée en tant qu’administrateur colonial. Avait-elle eu cette folle intuition de femme d’affaires, que peu de temps après, l’administration coloniale allemande gérerait à... Lire la Suite →

S1. E2. Le violon des morts

C’est la pluie qui me réveilla en effleurant mon visage. La moiteur suintait par tous les pores de ma peau, odeurs et bruits infiltraient mes sens. La cacophonie assourdissante des oiseaux saturait l'espace. Je cherchais le ciel, mais en vain, il demeurait absent: les arbres, trop hauts, empêchaient la lumière de pénétrer. Je grelottais malgré... Lire la Suite →

S1. E1. L’écriture de l’oubli

Berlin. Décembre 1899. Abrutie par la rigueur de l’hiver allemand, le froid meurtrissait mon corps, mais je lui savais grâce de me rappeler dans ma chair que je n’habitais plus le Pacifique sud. Si je voulais raisonner, retrouver la chronologie implacable qui m’avait conduite ici, je ne savais plus. Mon esprit tentait de recomposer les... Lire la Suite →

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