Quai Branly : Premier parcours

Fluidité d’une promenade à travers les continents. Peut-être cela résume-t-il tout ?
Ce serait un peu bref sans être vraiment honnête car les oeuvres sont belles ! Spectaculaires même dans les collections Océanie.

Quai_branly_2Beaucoup d’oeuvres, trop parfois dans certaines vitrines où il manque des explications. Je reste sur ma faim…
Les gens passent vite ; beaucoup sont fascinés, attirés par les grands poteaux océaniens. Sur le plateau Afrique, ils ne semblent pas avoir remarqué ce trou dans le mur qui permet d’accéder à un boli… et cette ouverture vers une niche où le plus vieux masque du monde côtoie d’autres masques Diola, des masques de Guinée : Mende, Baga, des masques Grebo… et d’autres encore.
Et cet alcôve emplie de gardiens de reliquaires…
Quai_branly_3Dans cette mise en scène superbe, dans ce parcours sans rupture, je vogue d’un continent à l’autre et c’est ailleurs que je ne comprends rien. Tout m’émerveille mais je demeure ignorante aux « mondes ».
Certes, il y a des petites vidéos parsemées, quelques places à l’espace multimédia… toute la scénographie est mise en oeuvre en vue d’un choc esthétique.
Dans ce magnifique spectacle sans paroles, fruit d’un réalisateur qui n’a pas su s’effacer devant les oeuvres, je suis devenue visiteur-explorateur.


n.b : Les photos de la note : « sentence s» projetées sur le sol de la rampe d’accès à la grande galerie.

6 commentaires sur “Quai Branly : Premier parcours

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  1. Moi je vais attendre que les esprits se soient calmés, en effet quelle horreur, de visiter dans la foule, japonais et parisiens mélangés, qui passent au pas de course.
    Promis Madame la spécialiste de l’art africain et océanien, c’est inscrit dans mes projets.

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  2. Je découvre ton blog via « Lunettes rouges »…
    Je ne suis pas du tout compétent en marière d’Art africain mais suffisamment curieux de tout ce qui touche l’Art pour avoir été impressionné en déroulant tes billets…
    Je me suis promis d’y revenir et d’y consacrer un peu de temps pour m’en imprégnier…Félicitations déjà pour les photos…

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  3. J’ai détesté notamment la partie africaine du Quai Branly, on ne voit pas l’autre dans ce musée, on se voit soi-même à travers les miroirs des vitrines, c’est étouffant…et trop sombre, peut-être une métaphore du continent noir… Enfin, au moins ça suscite un débat nécessaire. J’écrirai quelque chose dans mon blog aussi et enverrai un lien vers ici.

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  4. L’architecture extérieure est superbe et le jardin, une belle réussite. Par contre la muséographie est détestable. Les objets sont constamment altérés par les couleurs et les reflets de Nouvel, les ombres et les lumières de Nouvel, les courbes et les recoins de Nouvel, les matières et les transparences de Nouvel. Bref l’architecte colonise toutes les œuvres pour affirmer qu’il existe, qu’il est le meilleur. Il nous répète sans arrêt -« c’est moi qui l’ai fait ! » Il a réussit à faire que ce soit les œuvres qui exposent ses vitrines.
    Il phantasme sur la jungle qu’il tente de recréer par des épaisseurs de verre, d’acier et de béton, des télescopages de galeries, de poteaux et de mezzanines. Le résultat s’inscrit davantage dans l’axe Disneyland Paris que dans celui du Louvre et d’Orsay.
    Si les arts océaniens résistent mieux dans un environnement plus lumineux et moins sinueux, les arts d’Afrique sont massacrés. Les œuvres perdent toutes leurs présences dans cette mise en scène kitch au point qu’on se demande s’il n’y a pas moins d’œuvres exposées qu’au temps du MAAO ou du musée de l’homme !
    Enfin, ces bancs de cuir beige de si mauvais goût qui serpentent tout du long du bâtiment comme un énorme pénis mou qui s’étalerait sur le quai à la fin d’un voyage fastidieux (celui de l’architecte ? du quai branlé ?) ne devraient pas résister à l’usure : j’ai espoir que les Conservateurs de la RMN et les Ethnologues du musée de l’homme s’entendent pour reprendre la main !…

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