« Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-panthères,
je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture
on pouvait à n’importe quel moment le saisir
le rouer de coups,
le tuer – parfaitement le tuer – sans avoir
de compte à rendre à personne
sans avoir d’excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot
mais est-ce qu’on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d’une dame anglaise qui trouverait dans sa soupière un crâne de Hottentot? »
Aimé Césaire in Cahier d’un retour au pays natal.
Photo : © Floriane
Il est là, tout près, il nous regarde en disant que la mort est coextensive à la vie, seule la disparition est douloureuse.
A bientôt Lyliana!
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Je viens de recevoir un mail d’un ami à moi martiniquais. J’ai cru sentir les pleurs dans ses lignes.
Aimé Césaire était un des plus grand poète et humaniste français. Les grands hommes ne sont jamais oubliés…
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J’arrive de chez Alain et je vois que tous deux avez eu la même (bonne) idée de nous offrir un peu de poésie.
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merci pour ce poème d’aime cesaire
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