A fleur de peau

Je reviens à nouveau sur l’exposition Fragments du Vivant dont j’avais annoncé l’existence sur une courte durée, du 10 au 24 septembre, à La Monnaie de Paris.
Malheureusement trop peu de publicité autour de ces sculptures qui investissent un espace monumental digne d’un Hôtel du XVIIIème siècle, enfilades de pièces chargées de dorures, miroirs et lustres, qui pourtant disparaissent sous la présence de ces oeuvres!
Inévitable lieu commun, me direz-vous, que d’allier le sensible et la force ; d’évoquer les objets qui vous parlent, vous regardent.
Pourtant, cette magie opère en ce lieu si peu propice à quelque intimité qu’on n’osait espérer de cette rencontre.

Rencontre avec des sculptures souvent rongées par l’usure du temps, parfois mutilées, patinées ou croûteuses; toutes résonnent de l’humain, du sacré, de la terre.
L’on pourrait avancer des titres pompeux : « Nostalgie de l’infini » jusqu’aux « Traces du sacré »… L’émotion naît simplement de notre proximité d’avec ces « êtres », l’expérience esthétique s’opère si l’on veut bien se croire nomade dans l’existence comme parmi eux.

Photos tirées du catalogue de l’exposition.
Un excellent catalogue dans lequel Jean-Louis Paudrat explique la démarche de Liliane et Michel Durand-Dessert, enrichi de superbes photographies.
Photo 1 : Sculpture Fon.
Photo 2 : Sculpture Mende.
Crédits photographiques © Hughes Dubois.

2 commentaires sur “A fleur de peau

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  1. Cette exposition remarquable par la volonté de montrer, non pas des sculptures « reconnaissables » de sociétés africaines,
    Mais des bois sculptés par l’intention, à force d’attentions à la forme, beaucoup étaient des piquets à planter dans le sol, livrés aux pluies,aux vents, aux ravages.
    On ressentait les objets dressés comme des liens entre la terre et les forces du ciel.
    Desert Occidental

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